lundi 20 septembre 2010

Quand les roms battent le petit gaulois



 Ah qu'elle joie! Qu'elle jouissance cette semaine! De voire une telle symphonie européenne se déchaîner tout en douceur contre le roi autoproclamé du bon peuple gaulois! Qu'elle joie! Une jubilation tantôt partagée avec le poste de radio, tantôt avec le journal télévisé, tantôt avec la presse écrite. Chaque jour, un nouveau round de cette bataille diplomatique qui ne dit pas son nom, à coup de médias interposés. Et à chaque fois, autant de stupeur que de jubilation..

 Rappelons les faits  : Une circulaire datant du 5 août ( ici ) a été rendu publique il y a quelques jours, provoquant le tollé général. Non content d'avoir entamé depuis le début de l'été un politique d'exclusion massive des camps de roms, le pouvoir a voulu accélérer la cadence en instaurant une discrimination ethnique d'état les visant directement. Dans un contexte où l'espace fondamental des libertés en France semble en danger, les critiques venant de tous bords sur la scène internationale ne semblent pas faire tanguer plus que ça le navire de notre gouvernement.  Après les durs mots de la commissaire européenne à la Justice luxembourgeoise Viviane Reding à l'égard de la politique actuelle de reconduite à la frontière de roms, ce fut à Eric Besson de défendre aussi bêtement que maladroitement la ligne politique de notre cher président. Le spectacle a prix ensuite une toute autre tournure quand enfin notre cher Nicolas Ier se mis sur le ring et dé-Clara de sa voix mielleuse que "il n'y avait absolument rien à reprocher à la France en la matière mais si les Luxembourgeois voulaient les (roms)prendre, il n'y avait aucun problème", tout ajoutant qu'il avait le "soutient complet d'Angela Merkel" en affirmant que la chancelière lui avait fait part de son approbation pour ce qui était de "l'évacuation des camps". S'ensuivi un tonnerre d'indignations aux frontières accompagnés d'une cascade de démentis germaniques.  «Il est comme un enfant pris en flagrant délit de mensonge et qui s’entête à affirmer qu’il dit la vérité», écrira le Financial Times Deutschland. 

 Passé le temps de la première indignation, force est de constater la tournure alarmante qu'on pris les relations qu'entretient la France avec nombre de pays sur la scène internationale. L'image du pays se dégrade de jour en jour, la France s'isole avec un entêtement incroyable. Victimes collatérales de la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy, les roms sont une fois de plus stigmatisés et considérés comme citoyens de seconde classe alors qu'ils détiennent un passeport européen. "voleurs de poules", "sales brigands", des préjugés qui les suivent aussi fidèlement qu'ils suivent la route du voyage. Coupables d'être pauvres. Je suis dégoûté de voir qu'on applique encore la politique du bouc émissaire au 'Pays des droits de l'Homme'. Je parle souvent avec quelques uns d'entre eux, des enfants ou des jeunes filles le plus souvent, souvent enceintes aussi. Un jour que mon bus avait du retard, j'ai interpellé l'une d'entre elles près d'un distributeur de billets et je lui ai demandé comment allait-elle appeler son nouveau-né? Elle m'a dit en rigolant que puisqu'il avait été conçu sur le sol français, elle l'appellerai donc François, " et si c'est une fille alors ?! ", " et bien ... Francesca!" Je ris au éclats devant tant de spontanéité et de d'humour innocent, malgré les regards inquisiteurs des voyageurs médusés près de moi. Et alors si je donne des pièce à une roumaine? Et alors si je parle avec eux et les considère comme des êtres humains? Eux au moins n'ont pas élu une pourriture à la tête de leurs état comme vous l'avez fait.

  

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